Où nul ne nous attend

Création 2023/2024
Mise en scène: Pauline Laidet
Écriture: Logan De Carvalho et Pauline Laidet avec la complicité des interprètes au plateau. Librement inspirée des Vagues de Virginia Woolf.
Avec : Heidi Becker-Babel, Antoine Besson, Cécile Bournay, Logan De Carvalho, Margaux Desailly, Antoine Descanvelle.
Création sonore : Patrick De Oliveira
Scénographie et Accessoires : Federica Buffoli
Création lumière & régie générale : Benoit Brégeault
Création costumes : Aude Desigaux
Six personnages en quête d’idéal. Cet idéal s’appelle Camille. Un prénom non-genré qui génère tous les possibles.
Rien dans l’écriture de donnera un indice de genre sur le personnage de Camille. Ainsi, chacun.e des spectateur.ices l’invoquera différemment et intimement.
Camille est le point de convergence du désir, des désirs des personnages de la pièce :
Désir de l’autre, désir d’être autre, désir d’aimer et d’être aimé différemment, désir de s’émanciper des injonctions sociales à la réussite, désir de fuite.
Désir aussi de reconquérir une « zone à défendre », celle de son identité en mutation.
Le prénom Camille est emprunté par les personnes occupant les ZAD pour éviter la personnification devant les médias et les assignations liées au genre et aux origines sociales. C’est à la fois une volonté d’anonymat et d’abolir certaines frontières. Alors que les zadistes contestent un modèle économique en s’en extrayant, nos six personnages luttent avec les schémas systémiques qui les enferment et les conditionnent.
Camille est l’utopie à atteindre et qui nous échappe.
Dans cette pièce, six ami.es d’enfance se réunissent à l’invitation de Camille. Camille sur qui on projette fantasmes, frustrations, colères. Camille ne viendra pas. Cette attente provoque chez chacun.e un trouble, un bouleversement : Qui sommes-nous devenus ? Sommes-nous le produit de notre ADN social ou celui de nos choix propres ?
Entre les personnages monte peu à peu une tension, une inquiétude, et le besoin de justifier qui on est, nos choix et nos parcours : pouvons-nous dire que nous avons réussi notre vie ?
Ces six figures archétypales incarnent une génération, la mienne, née dans les années 80, qui se retrouve en mutation entre un schéma patriarcal qui les précède et le bouleversement qu’a engendré le mouvement #metoo et ce qu’il représente comme nécessité à se réinventer.
Devant nous, se déconstruisent les identités façonnées par les modèles de domination genrée et sociale.
Production : Compagnie La seconde Tigre et La Comédie de Saint-Etienne- CDN.
Co-production : Dôme d’Albertville
(production en cours)
Spectacle tout public
Durée estimée : 1h30